Kali le petit vampire nous parle de l'enfance, et plus particulièrement d'un aspect difficile auquel de très nombreux enfants sont confrontés : la différence. Qu'elle soit physique ou psychologique, réelle ou fantasmée, la différence est souvent mal vécue et mal perçue lorsque l'on est enfant ou adolescent. Regina Pessoa ne s'attarde pas ici sur celui qui maltraite ou juge, mais sur celui qui se sent différent et qui a besoin de s'accepter soi-même pour se faire accepter des autres, puis pour avancer. La réalisatrice ne dote pas son personnage principal d'une différence commune mais nous plonge dans un univers métaphorique, pour que son film puisse parler à tous les enfants. Elle choisit de mettre en scène Kali, un petit vampire qui n'a jamais aimé être seul et qui n'accepte pas bien sa condition. Kali est en fait un petit garçon tourmenté par ses angoisses, qui voudrait simplement être comme les autres. Les épreuves lui apprendront alors que ses faiblesses peuvent être des forces, et que la ressemblance n'est pas la clef du bonheur. Le film, par son dénouement, porte également un message d'espoir en rappelant qu'il faut voir au-delà des différences et qu'il y a une place pour chacun.
La réalisatrice a utilisé une technique inhabituelle : la gravure sur tablette tactile. Plus rapide et moins coûteuse que la gravure sur plâtre qu'elle avait utilisée pour son premier film, cette technique permet de réaliser le film intégralement sur tablette numérique à l'aide d'outils (pinceaux, stylets..) qui peuvent reproduire l'esthétique de la gravure.
Kali le petit vampire traite avec une grande poésie d'un sujet aussi touchant qu'important à aborder avec les enfants. Toute la famille sera emportée par la voix off du petit vampire qui nous raconte son histoire, et émerveillée par la beauté de l'animation.