L'avis de Benshi
Des créatures à l’apparence à la fois loufoques et inquiétantes, un peuple de gobelins qui ne sont pas sans rappeler les méchants gremlins, un gigantesque monstre qui parle aux pierres, des lieux dont l’apparence se modifie sans cesse… Voici l’univers dans lequel nous emmène Labyrinthe et où évolue Sarah, jeune héroïne qui doit ramener en moins de 13 heures Toby, son petit frère enlevé et menacé d’être lui-même transformé en gobelin.
Quelques années après son premier long métrage Dark Crystal, Jim Henson réalise un nouveau conte fantastique, dans lequel des acteurs et actrices réels se mêlent cette fois aux marionnettes. Et non des moindres, puisque Jareth, le roi des gobelins, est incarné par David Bowie, véritable icône pop, qui signe également la bande originale du film. Son personnage de star glam-rock trouve naturellement sa place dans cet univers aux costumes somptueux et aux décors étonnants, dont certains inspirés de l’œuvre de l’artiste M.C. Escher, notamment la pièce des escaliers qu’on gravit ou descend sans fin. D’autres influences sont présentes dans le film, citées ou non, telle celle de Maurice Sendak, auteur du célèbre album jeunesse Max et les Maximonstres, d’Alice au Pays des merveilles de Lewis Caroll, de Peter Pan de J.M. Barrie ou encore du film L’Histoire sans fin de Wolfgang Petersen réalisé deux ans avant Labyrinthe. Comme les héros et héroïnes de ces œuvres, Sarah est un personnage pour qui les mondes imaginaires sont une échappatoire à un réel contraignant et terne avec lequel elle finira pourtant par se réconcilier dans un joli happy end. Une aventure fantastique qui est donc aussi un récit initiatique dans lequel se reconnaîtront les jeunes spectatrices et spectateurs en train de grandir...
Voir plus
Voir moins