Non-Non rétrécit ! met en scène Non-Non, un ornithorynque très attachant, qui aime par-dessus tout manger et dormir. Ce personnage voit le jour sous la plume de Pauline Pinson et le crayon de Magali Le Huche au sein de différents albums dont il est le personnage principal. Le court métrage Non-Non rétrécit ! s’émancipe des albums pour raconter une histoire originale. S’inscrivant dans une longue tradition cinématographique de science-fiction qui imagine des personnages devenus subitement minuscules (Alice au pays des merveilles, 1951, L’homme qui rétrécit, 1957, L’Aventure Intérieure, 1987, Chéri, j’ai rétréci les gosses, 1989 pour ne citer qu'eux), Non-Non rétrécit ! réussit le pari de tenir le rythme saisissant d’un classique de SF tout en étant accessible aux petits spectateurs, dès 4 ans.
Le film se lit également comme une fable écologique. Soucieux de ne pas abandonner un paquet de chips coincé en haut d’un arbre, Non-Non, l’ornithorynque, Magaïver, le crabe, Bio, le lapin, Zoubi, la grenouille, Grouillette, la tortue et bien sûr, l’Ours Grocroc, inventeur de la machine à rétrécir, décident de rétrécir l’arbre pour pouvoir accéder facilement au satané paquet. Manque de bol, c’est Non-Non qui se trouve face au viseur de la machine au moment où Grocroc la met et marche. Et hop, il devient soudain aussi petit que Greta, la charmante fourmi que cette malencontreuse expérience lui fera rencontrer. In fine, ce court métrage réalisé en « fausse pâte à modeler » - des images de synthèse avec des traces d’empreintes rappelant le stop-motion - se mue en une comédie romantique portée par les douces mélodies d’une fourmi qui joue de la harpe. Rien de mieux pour amadouer la reine des fourmis qui tient la fourmilière d’une patte de fer !
Grâce à l’expérience de Non-Non, on découvre un monde minuscule. Pour les adultes, c’est l’occasion de se rappeler que le monde, à hauteur d’enfant, peut être impressionnant. Pour les enfants, celle de se rendre compte qu’il y a toujours plus petit que soi.