L'avis de Benshi
Dès son premier court métrage, Une Histoire vertébrale, on découvre l'intérêt que Jérémy Clapin porte aux personnages marginalisés et bousculés par la vie. Si le réalisateur met en scène ces héros fragiles du quotidien, c'est pour mieux nous parler de ce thème qu'il décline également dans son second film, Skhizein, celui de la différence. Dans Une Histoire vertébrale, il dresse le portrait d'un personnage prisonnier d'un handicap qui le coupe du monde extérieur et l'empêche de rencontrer l'âme sœur. Ce dernier échappe à sa dure réalité en rêvant au mythique baiser hollywoodien. A travers ce scénario simple, mais extrêmement sensible, le cinéaste nous raconte l'histoire d'une solitude, tout en nous parlant avec finesse d'amour et de 7ème art. Il s'amuse d'ailleurs à prendre à rebours le célèbre baiser de cinéma, qu'il détourne avec beaucoup de malice.
L'originalité de ce court métrage réside également dans la manière dont Jérémy Clapin exploite la géométrie corporelle de ses personnages. Ce parti pris esthétique sert parfaitement le propos, permettant d'illustrer visuellement l'idée de la complémentarité amoureuse. La touche finale du film est apportée par la composition instrumentale de la bande originale, qui accompagne à merveille les états d'âme des personnages et entraîne le spectateur tout au long de cette jolie histoire.
Un court métrage poétique qui ouvrira la porte à de beaux échanges avec les enfants.
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