Les Quatre cents coups a reçu de nombreuses récompenses venues du monde entier, dont le Grand Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1959. Il a également été nommé pour l'Oscar du meilleur scénario original et pour le prix du meilleur film aux British Awards.
Les Quatre cents coups est le premier long métrage réalisé par François Truffaut. C'est également un film très largement autobiographique. En effet, Truffaut a connu une enfance difficile au point d'être enfermé dans un centre d'observation des mineurs à Villejuif. Lui-même vivait avec sa mère et un beau père non pas fan d'automobile mais d'alpinisme. Le cinéaste s'est également servi d'anecdotes liées à l'enfance de son ami Robert Lachenay et à la personnalité de son interprète Jean-Pierre Léaud. Comme Truffaut plus jeune, ce dernier traversait une enfance turbulente. Le cinéaste fut conquis par son côté « gouailleur » et l'engagea pour jouer le rôle principal de son premier film après plusieurs essais. Leur relation dépassera par la suite largement le cadre de cette aventure car Antoine Doinel deviendra le personnage principal d'une série de cinq films dans lesquels on le voit passer progressivement de l'adolescence à l'âge adulte. Les quatre films suivants sont Antoine et Colette, un moyen métrage tourné dans le cadre du film à sketches L' Amour à vingt ans, Baisers volés, Domicile conjugal et L'Amour en fuite.
Le tournage fut un peu mouvementé : en plus du décès d'André Bazin, son mentor et ami très cher, François Truffaut dut faire face à sa propre angoisse de ne pas être à la hauteur, à des coupes de courant lors des scènes dans l'appartement des Doinel, aux douleurs dorsales d'Albert Rémy ainsi qu'aux interruptions de la police. Au moment de tourner la scène du cours de gymnastique dans les rues de Paris, un patron de bar eut à se plaindre de vol et des insultes de Jean-Pierre Léaud. Ce dernier s'est également blessé à la main lors des scènes de l'imprimerie et a failli s'intoxiquer lors du tournage avec la photo brûlée d'Honoré de Balzac.
Les Quatre cents coups fait partie des premiers films manifestes de ce qu'on appelle déjà à l'époque « la Nouvelle Vague ». François Truffaut rend d'ailleurs hommage à un de ses camarades, Jacques Rivette, quand la famille Doinel va voir au cinéma Paris nous appartient.