Douceur et malice dominent dans le joli court métrage québécois. Ce sont les couleurs et le graphisme qui frappent d’emblée dans ce film d’animation : le dessin très simple est coloré ici d’une palette de couleurs où un camaïeu de bleus et de roses habille le cadre de douceur. La teinte pastel est d’autant plus mise en valeur qu’elle s’associe à la blancheur du manteau neigeux. Car dans Flocons et carottes la neige recouvre la forêt où les enfants s’aventurent pour des jeux de neige.
Sans paroles, la partition musicale qui fait s’entremêler piano et contrebasse s’associe aux sons des pas des enfants sur la neige, au grincement d’une balustrade qu’on escalade pour poursuivre son jeu. Flocons et Carottes nous rappelle ainsi que le cinéma est à entendre autant qu’à voir ! Le film tire ainsi de la douceur des couleurs et de cette délicate partition sonore une subtile poésie.
Enfin, c’est la malice qui est au centre de ce court métrage : le personnage de la petite fille, en allant à l’encontre du groupe d’enfants qui s’amuse à créer des bonshommes de neige, s’affirme par son imagination. On quitte alors subtilement avec elle le monde du jeu pour retrouver celui de la nature.
Si vous voulez associer douceur et malice, Flocons et Carottes est à voir avec les plus petits des jeunes spectateurs !