L'empreinte sociale du cinéma belge
Si la réalisatrice Marguerite Didierjean est française, elle a été formée à l'Insas, l'école bruxelloise des arts du spectacle et du cinéma et a choisi pour tourner son court métrage la ville de Braine-le-Comte, au sud de la capitale belge. Le récit et le contexte de son court métrage ne sont d'ailleurs pas sans rappeler l'intérêt du cinéma belge pour un certain ancrage social, ainsi que pour des personnages d'enfants et de jeunes adolescents aux prises avec des tensions sociales et affectives fortes. On pense bien sûr à certains films des frères Dardenne, tels que La Promesse (1995), Rosetta (1999), Le Fils (2001), Le Gamin au vélo (2011) ou encore Le jeune Ahmed (2019), mais également aux Géants de Bouli Lanners (2011) ou à Keeper de Guillaume Senez (2016). Tous ces films sont visibles par un public adolescent et on peut d'ailleurs noter que La Promesse, Le Gamin au vélo et Les Géants sont rentrés dans le dispositif d'éducation à l'image Collège au cinéma.