C'est au rythme du pizzicato du ballet Sylvia composé par Léo Delibes au XIXᶱ siècle que les personnages de cette petite histoire se mettent en mouvement : les fourmis travaillent de façon bien ordonnée en musique tandis que le pivert tente de semer le trouble avec ces coups de becs qui apportent le rythme. L'intervention du bûcheron, quant à elle, ressemble plus à un tremblement de terre qui se traduit musicalement par des cuivres et des sons beaucoup plus graves. Le rythme s’accélère ensuite lorsque le pivert et les fourmis coopèrent face à la menace du bûcheron bourru et individualiste, qui tente de détruire leur habitat. La morale de l’histoire se développe ainsi avec humour et limpidité : malgré les individualités, l’union fait la force pour le bien de la communauté.
L'enjeu pour le réalisateur russe Dimitry Vysotskiy consiste à trouver une véritable symbiose entre la musique orchestrée du ballet et l'histoire. Ainsi, la narration suit l’orchestration, le tout sans paroles. En découle une modeste introduction à la musique de ballet pour le plus jeune âge avec un éloge de la solidarité, face au péril qui menace toute une communauté et son environnement naturel.