Ce court métrage met en avant cette incroyable capacité qu'ont les enfants à se raconter des histoires. Gaspard est un enfant timide et maladroit mais son imagination va lui permettre de vivre une aventure extraordinaire, en devenant un vrai personnage de film : un super-héros ! Sans mauvais jeu de mots, le jeune protagoniste « se fait un film » dans la mesure où il pense sauver Léontine qui se fait, selon lui, kidnapper... Gaspard démontre, à travers ce qu'il vit, sa propension à trouver de l'extraordinaire dans chaque moment de sa vie quotidienne. D'ailleurs, Eric Blésin, le réalisateur, met également en scène le quotidien des enfants, de manière humoristique tout comme l'est le titre du film : l'attente à l'arrêt de bus, le bachotage lors de certains cours... La séquence à l'école montre un fort décalage entre l'imagination en ébullition du personnage en train de dessiner et les cours sévères, frontaux et décousus de la maîtresse. Eric Blésin s'inspire-t-il de son enfance comme peut nous le laisser penser le générique de fin du film ?
La force du court métrage réside finalement dans une idée simple : Gaspard est un super-héros ordinaire, sans super-pouvoir. C'est sa maladresse et son imagination qui le conduisent à sauver sa petite amoureuse.
L'esthétique « artisanale » est aussi inventive que l'imagination de Gaspard qui se passionne pour le dessin. Les marionnettes des personnages sont toutes très différentes et savent mettre en avant le caractère de chacun. La ville, quant à elle, est construite en carton pâte et fourmille de détails..
Ce film saura charmer petits et grands avec son Histoire à la gomme...