La Cage reprend le principe du « buddy movie » : c’est une histoire d’amitié entre deux personnages très différents l’un de l’autre, un gros ours pataud au grand cœur et un tout petit oiseau fraîchement tombé du nid. Réunis par les circonstances, car tous deux coincés là, ils vont doucement s’apprivoiser. L’ours offre la protection nécessaire à l’oiseau, tandis que l’oiseau va tenter d’apprendre à l’ours l’art du chant… que celui-ci ne maîtrise pas du tout ! Cela donne lieu à des situations à la fois cocasses et touchantes, et on s’attache bien vite à ces deux adorables personnages, auxquels s’ajoute une savoureuse galerie de personnages secondaires.
Nous suivons leurs aventures au fil des saisons, avec un très joli travail sur les couleurs, les lumières et l’évolution du paysage. Véritable huis clos à ciel ouvert, le film est constitué d’un seul décor et d’un seul plan fixe aux multiples variations climatiques. La succession rapide des différents moments nous fait passer en un clin d’œil ou presque du soleil à la pluie, du jour à la nuit, de l’automne à l’hiver… Dans ce récit aux allures de conte, où humour et tendresse dominent, s’ajoute ainsi une touche de poésie.
C’est un film sans dialogues mais ponctué de bruitages qui renforcent l’aspect comique et « cartoonesque » des personnages, déjà amené par le graphisme. Ceux-ci s’expriment par sifflements, grognements, cris et autres onomatopées, créant une partition sonore des plus ludiques. Ajoutons que l’ensemble du court métrage est rythmé par une musique jazzy qui lui donne beaucoup de charme et évoque joyeusement l’univers de la comédie musicale. L’ours, quant à lui, n’est pas sans rappeler le Baloo du Livre de la jungle… un petit clin d’œil qui pourra plaire aux plus grands. Difficile en tout cas de voir ce film sans avoir le sourire aux lèvres et l’envie de danser !