Ce premier film de Clémentine Robach est une belle leçon de solidarité qu'elle met en images grâce à la technique du papier découpé qu'elle utilise pour donner vie à ses personnages, et cela fonctionne très bien. Leur démarche hésitante au mouvement décomposé leur donne un charme certain et burlesque. Elle adapte, tout en douceur et en musique, le conte traditionnel russe La Moufle. Pour ce faire, place aux instruments ! Bois et vents sont de sortie pour retranscrire cette atmosphère hivernale enneigée. La réalisatrice met en scène deux récits : le jour, la petite Lily, son grand-père et le nichoir ; la nuit, les animaux et la moufle. La moufle laissée dans la neige intéresse bien des animaux pour se réfugier du froid. À combien tient-on dans une petite moufle rouge ? Souris, écureuil, renard, ours… Ours ? Cela ne fait pas un peu beaucoup ? Le court métrage n'oublie pas l'humour et c'est par le rire que se clôt les quelques minutes de cette belle histoire enneigée.