• Courts métrages

Maman pleut des cordes

  • Age :

  • A partir de 6 ans

Synopsis

Jeanne, 8 ans, se sent bien seule. Son père, musicien, n’a jamais de temps à lui consacrer, extrêmement accaparé par ses concerts et tournées. Et surtout, sa mère, chez qui elle vit, n’a décidément pas la frite depuis que son restaurant a fermé. Avec tout ça, personne ne fait jamais attention à elle. Envoyée en vacances chez sa grand-mère, Mémé Oignon, elle n’est pas au bout de ses surprises. Les choses pourraient enfin commencer à bouger !

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L'avis de Benshi

Ce titre poétique renferme un film tendre qui aborde avec finesse la question de la dépression d’un parent. À sujet difficile, histoire lumineuse : bien que Maman soit “triste comme une crêpe sèche au gras de jambon” (Jeannou a le sens de la formule !), le film insuffle espoir et amour au cœur du quotidien de la jeune fille et souligne la normalité de la situation.

Les superbes décors, peints à l’aquarelle, subliment le récit avec leurs couleurs lumineuses. Dans la maison, il y a des plantes partout : dans la serre, dans la cuisine, devant la demeure… Avec ces teintes si significatives, les sentiments se glissent au cœur du récit. Bleu, couleur de la tristesse, vert, couleur de l’espoir… Maman pleut des cordes ne parle pas seulement de l’absence mais surtout de l’absentéisme des parents, trop absorbés par leurs vies pour réellement prêter attention à leur fille. Et ce malgré la véhémence de Jeanne. Décidément, les adultes ne sont pas toujours des gens très fiables… C’est alors le son qui remplit ce vide qu’elle ressent. Et avec lui, c’est bientôt la joie qui s'immisce. 

Dans cette jolie petite maison perdue au milieu de nulle part, à l’image de sa propriétaire rigolote et farfelue Mémé Oignon, le changement de décor est total et pourtant il se fait en douceur. Ici, la nature est partout, quasiment magique, et envahit la maison. Alors que Jeanne explore les lieux et se laisse peu à peu amadouer par ce nouvel environnement, le récit se noue. Atterrir dans le bazar de sa grand-mère était la plus belle chose qui puisse arriver à la jeune fille. Dans cet univers de saltimbanque, coloré et musical, la jeune casse-cou découvre une autre vie, et bien qu’elle n’en soit pas convaincue, c’est pour son plus grand bien. En rencontrant Sonia et Léon, deux petits voisins du quartier, mais également en se frottant à la générosité de Mémé Oignon et de Cloclo, Jeanne découvre la force du vivre ensemble et la solidarité, de façon presque magique.

C’est un beau discours sur la transmission que nous amène ces personnages aussi divers que variés. C’est ainsi que la jeune fille va donner la force nécessaire à sa mère d’entamer sa guérison. Improvisations sur des casseroles et folles paroles sous les étoiles et lampions closent le film au son de la chanson “Elle a mangé la tarte aux oignons”. L’intensité et le rythme du film génèrent une joie communicative que l’on emporte avec soi alors que l’écran s’éteint. En espérant bientôt revivre une telle aventure...

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A partir de quel âge

Les aventures rocambolesques de Jeanne, Mémé Oignon et compagnie raviront les petits et les grands à partir de 6 ans.

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Les bonnes raisons de voir le film :

  1. Pour découvrir un nouvel univers chamarré et surprenant aux côtés de Jeanne
  2. Pour rencontrer de gais lurons comme Mémé Oignon et le géant Cloclo
  3. Pour aller au-delà des apparences
  4. Pour aborder un sujet peu évident avec beaucoup de finesse et de douceur
  5. Pour la musique entraînante des spectacles de joyeux saltimbanques
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Informations complémentaires

Un titre poétique

Le titre de Maman pleut des cordes en dit long sur son histoire. Connais-tu l’expression “pleuvoir des cordes” ? Cela signifie que la pluie tombe à grosses gouttes. Ici, le réalisateur a décidé de jouer sur les mots en remplaçant “pleuvoir” par “pleurer”. Il fait ainsi le lien avec la tristesse de la maman de Jeanne. 

Un univers original

Il en a fallu du temps pour inventer les paysages que traverse Jeanne ! Et même si tout ce que tu vois à l’écran a été travaillé à l’ordinateur, avant, il a fallu imaginer les décors et les personnages. Pour cela, on commence par un dessin. Ou plutôt beaucoup, beaucoup de dessins. Pour créer cette Normandie imaginée, les animateurs et dessinateurs ont peint plusieurs décors. Ils ont d’ailleurs choisi l’aquarelle (une peinture à l’eau) pour avoir de belle couleur et jouer sur la transparence.

De la musique !

Au tout début, le réalisateur Hugo de Faucompret créait des clips musicaux. On comprend alors mieux l’importance de la musique dans son court-métrage mais aussi, et surtout, des voix des personnages. C’est le musicien multi-instrumentiste, Pablo Pico, qui a écrit la musique de Maman pleut des cordes. Peut-être reconnaîtras-tu des tonalités de certains des autres films pour lesquels il a composé : Adama, L’extraordinaire voyage de Marona, Cœur fondant et les programmes de courts-métrages En sortant de l’école.

Un casting aux petits oignons

Sacré casting de stars pour jouer les voix de Maman pleut des cordes ! Le chanteur Arthur H prête sa voix grave au géant Cloclo. L’actrice Yolande Moreau, elle, devient Mémé Oignon, avec son ton enjoué et chaleureux. Céline Sallette, elle aussi actrice, fait la maman de Jeanne. Le réalisateur s’est d’ailleurs beaucoup inspiré du caractère de la jeune doubleuse de Jeanne, Siam Georget, pour écrire son personnage. 

Et au cinéma ?

Les aventures de Jeanne sur grand écran ont commencé en juin au Festival international du film d’animation d’Annecy où il a pu être découvert par de nombreux spectateurs. Mais ça ne s’arrête pas là ! Le 1 décembre 2021, Jeanne et ses amis arrivent au cinéma dans le programme Maman pleut des cordes (Les Films du Préau). Accompagnés de trois autres courts-métrages - Le monde de Dalia (Javier Navarro Aviles, 2020), Tout sur maman (Dina Velikovskaya, 2015) et Le Réveillon des Babouchkas (Natalia Mirzoyan, 2019) -, ils vont en vivre des aventures !

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