Version décapante du conte traditionnel, Les Trois Petits Cochons est introduit par un loup en queue-de-pie qui nous présente doctement le film en précisant que l’histoire va se dérouler sur la musique des Danses hongroises de Brahms. On entre ainsi de plain-pied dans l’univers loufoque et absurde des Merrie Melodies, série de dessins animés réalisée pour la télévision et destinée à mettre en valeur le catalogue musical des studios Warner. Et c’est en effet sur le rythme endiablé de ces Danses que le loup poursuit nos trois héros dans une succession burlesque d’allers-retours, de chocs, de chutes et de travestissements, puisque le prédateur se déguise en gitane puis en pauvre mendiante… On ne le voit plus souffler sur les maisons en paille et en bois (ou ici, de façon parodique, en allumettes !) ni finir dans une marmite d’eau bouillante, mais s’élancer dans un ascenseur piégé et utiliser un phonogramme pour tromper ses proies. Cette version moderne des Trois petits cochons prend ainsi de grandes libertés avec le conte original, afin de dynamiser le récit… voire de le dynamiter, pour notre plus grand plaisir !