Nous avons tous dans nos têtes une petite symphonie qui résonne selon nos humeurs changeantes, que l'on soit joyeux ou triste. The Orchestra reprend cette idée au pied de la lettre et invente un monde où chaque personnage a son propre petit orchestre qui le suit partout où il va, et joue la partition de sa personnalité. Or l'orchestre de Vernon, un vieux monsieur solitaire et timide, est complètement désaccordé, à l'image de son existence. En effet, il n'arrive pas à s'intégrer dans la société à cause de sa timidité maladive. La question qui se pose tout au long du film est de savoir comment trouver la note juste au plus profond de nous. Lorsqu'il est face à sa nouvelle voisine dont il tombe amoureux, Vernon est assailli par le tintamarre de son orchestre intérieur qui joue faux au point de l'angoisser encore davantage ... et de l'effrayer. Mais est-ce l'orchestre qui dirige la vie de Vernon ? Ne devrait-il pas plutôt s'affirmer et être son propre chef d'orchestre, et de ce fait de sa propre existence ?
Si la musique est au cœur du film, c'est parce qu'elle sert de prétexte pour nous offrir une réflexion sur l'affirmation de soi : certes, notre orchestre peut avoir une influence sur notre quotidien et sur notre façon de voir le monde, mais on peut aussi l'accorder pour trouver un équilibre. L'harmonie musicale va de pair avec l'harmonie de notre existence. Encore faut-il la diriger sereinement. Au bout du compte, Vernon apprendra à devenir le maestro de son orchestre, et ainsi son propre maître. Une belle leçon de musique et de vie.