Cette série, composée de 26 pastilles animées, met en scène de drôles de rencontres qui, par un effet de chute souvent hilarant, nous font à la fois rire et réfléchir à nos petits travers.
Les animaux sont au centre de ce programme. Les flamands roses, le crabe, les girafes, le chien ou le paon qui peuplent ces films sont mis en scène dans des situations quotidiennes. Qu’elles soient naturellement associées à l’animal de départ (chasse à la mouche pour une grenouille par exemple) ou humanisées (tea time entre deux amis pour les flamands roses), les saynètes sont construites sur le même schéma narratif : une situation initiale, l’intrusion d’un élément perturbateur, puis un retournement de situation final. Si l’élément perturbateur provoque un fort sentiment chez le personnage principal - agacement, peur, jalousie, ... - la situation se retourne de manière comique, par la surprise provoquée par la chute. Le rire du spectateur surgit donc à deux niveaux : s’il rit tout d’abord aux dépens du personnage et donc de lui, il rit ensuite avec lui. Selon les épisodes, les rencontres que les personnages font sur leur route les mettent face à leurs contraires, pour se retrouver en fait face à eux-mêmes ! Finalement, pris à leur propre piège, un obstacle ou un danger se transforme en aide, une peur ou un ennemi en adjuvant ou en réconfort. Aussi, si les épisodes font rire, c’est qu’ils vont chercher du côté de l’absurde, en proposant un retournement de situation qui désarçonne le spectateur.
L’univers sonore participe de l’humour des films : muets, les onomatopées et la musique suivent pas à pas les joyeuses mésaventures des personnages. Les effets de cadrage, le jeu sur les ombres et les couleurs, mais aussi le hors-champ construisent puis déconstruisent le lieu de la rencontre où va se jouer le comique.
Mais, au-delà du rire, ces courts récits, comme des petits sketchs, nous font finalement réfléchir à nos petits travers d’humains. Une forme de morale peut en effet se dégager et donner à ces petits films l’aspect de fables contemporaines. Toutefois, les morales seraient alors bien impertinentes : « on a toujours besoin d’un plus sale que soi » pourrait en être une !
Cette désopilante série fera rire et réfléchir petits et grands.