Agnès Lecreux, une réalisatrice aux multiples talents
Fille de papetiers-libraires, Agnès Lecreux grandit au milieu des crayons et stylos. Autant dire que dès l’enfance, elle baigne dans la création ! Elle fait ses études à l’école d'arts appliqués Olivier de Serres, à Paris, et obtient son diplôme en sculpture. Son projet de fin d’études voit la naissance de son fameux héros : elle écrit le livre Dimitri est tout petit. Elle en crée d’ailleurs tous les personnages et décors et les prend en photo pour illustrer l’album.
Peu de temps après, elle est contactée par Vivement lundi ! qui veut produire les aventures de Dimitri. C’est ainsi qu’Agnès s’initie au cinéma d’animation et développe cette belle série. Elle a également travaillé en tant que décoratrice et à la fabrications de marionnettes sur différents courts métrages : Petits Joueurs de Bruno Collet, Tati Ramitsu de Victoria Vancells, Oh Willy d’Emma de Swaef et Pok et Mok d’Isabelle Lenoble.
Encore plus de Dimitri ?
Les aventures de Dimitri ne se sont pas arrêtées là ! Après une première série et un livre, le petit oiseau a eu droit à une deuxième saison, un court métrage Dimitri à Ubuyu (que tu peux retrouver sur Benshi ) et même une web-série, Dis-moi Dimitri qui répond aux questions que les jeunes spectateurs peuvent se poser sur les aventures du passereau.
La stop-motion, une technique d’animation en volume
Dimitri et ses ami·e·s sont des marionnettes animées en stop-motion. Elles sont faites en plasticine, une pâte à modeler qui ne sèche pas, ce qui permet aux animateur·trice·s de les faire bouger. Pour la réalisatrice, la matière des personnages était un sujet très important : « J'aimais déjà beaucoup travailler des choses où on sent la matière. Des personnages qui ne soient pas trop lisses... Je voulais qu'on sente que chacun a sa propre texture. J'avais travaillé là-dessus avec des volumes simples, épurés. Je me suis aussi inspirée de la sculpture africaine, que ce soit en bois ou en terre. Même si on utilise des matériaux qui sont finalement des matériaux synthétiques, comme de la résine ou des mousses de latex, je voulais qu'on ait l'impression que les personnages sont plutôt faits de terre ou de bois, de matériaux naturels. »
Bien qu’il y ait une équipe qui s’occupe du modelage, c’est Agnès qui a fait les dessins à l’origine des personnages.
La stop-motion est une technique qui consiste à décomposer le mouvement des personnages image par image : un appareil photo prend une série de photographies et les restitue en 24 images par seconde, créant ainsi l’illusion du mouvement. Entre chaque prise, l’animateur fait très discrètement bouger le personnage, de manière à ce que chaque image soit légèrement différente.