Comme son compatriote Nick Park (le papa de Wallace et Gromit), Daniel Greaves est un génie de l'animation anglaise. Flatworld est bien plus qu'un petit bijou, c'est un chef-d'œuvre aussi palpitant que spectaculaire. L'idée de départ est déjà une belle trouvaille: imaginer une ville où immeubles, voitures et gens seraient en papier carton et plats. Le film est un mélange réussi d'animation dessinée et de stop-motion où se cotoient 2D et 3D, jusqu'à ce qu'un évènement fantastique brise l'équilibre entre les deux dimensions. A l'aide de la télécommande de sa TV, notre sympathique héros se retrouve alors plongé dans plusieurs univers qui ne tiennent plus en place. Cette télécommande est un prétexte à de nouvelles inventions visuelles et comiques, et on ne peut qu'être impressionné par le génie de Greaves, qui développe jusqu'au bout toutes les possibilités narratives que lui offre cette idée géniale. Plus le récit avance, plus la tension monte et plus le réalisateur fait preuve d'une imagination débordante, jusqu'à aboutir à un final d'anthologie. Plein de suspense et d'humour, techniquement et visuellement abouti, Flatworld est à (re)découvrir de toute urgence.