Si Noël et sa magie sont souvent mis en scène dans le cinéma jeune public, cette fête est ici le cadre de deux histoires à l’humour malicieux et parfois corrosif. Le Père Noël, en particulier, devient un véritable personnage de comédie. Nous le découvrons dans le premier film hypnotisé par un écran de téléphone sur lequel scrolle son propriétaire en attendant la livraison des cadeaux, puis fatigué et espérant impatiemment la retraite dans le second.
Dans ce deuxième court métrage, qui donne son titre au programme, le Père Noël se nomme Marcel et rencontre Abdou, qui habite une cité non loin de la pizzeria où il travaille. Dans cette adaptation d'un conte musical écrit par l'auteur-compositeur-interprète Merlot, Noël est sauvé par une chaîne de solidarité loufoque, composée d’un garagiste bourru mais compétent, d’un livreur de pizzas enthousiaste, d’une bande de filles dégourdies, ainsi que de Madame Noël enfin considérée comme il se doit !
Les histoires sont ancrées dans un univers réaliste, avec des décors composés d’une ligne claire et d’aplats de couleurs. Si ce choix contraste avec le registre habituellement utilisé pour raconter Noël, Julie Rembauville et Nicolas Bianco n’ont pas renoncé au merveilleux pour autant - un pigeon (interprété par le comédien Reda Kateb) narre en vers, et les chansons aux rythmes enlevés ponctuent le récit et participent à l’énergie joyeuse de l’ensemble.